« Pour Mélanie » : un hommage à Troyes ce mercredi après le drame de Nogent

Le drame s’est produit hier matin devant le collège Françoise Dolto, à Nogent, en Haute-Marne. Mélanie G., surveillante, a été poignardée par un collégien lors d’un contrôle des sacs. Mère d’un garçon de 4 ans et conseillère municipale, elle est décédée peu après. Un hommage lui sera rendu ce mercredi à 17h30, devant l’hôtel de ville de Troyes, à l’appel du Snes-FSU.

Le jeune de 14 ans, inconnu des services de police et de gendarmerie, a été rapidement neutralisé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue. Ses motivations restent pour l’instant inconnues. L’événement a suscité une vive émotion, notamment sur les réseaux sociaux, relançant le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires.

La communauté éducative endeuillée

Dans un communiqué, le syndicat national des enseignements de second degré (Snes-FSU) dénonce avec force : « Il ne doit plus jamais être possible de mourir par, pour et de son métier dans l’Éducation nationale. Les missions des AED (assistants d’éducation) sont avant tout éducatives, inscrites dans le cadre des équipes de vie scolaire. Jamais ils ne doivent être transformés en agents de sécurité ni exposés à de tels dangers. »

François Baroin, maire de Troyes, a réagi en soulignant la gravité de la situation. Il a rappelé qu’un plan d’action avait été mis en place en février, en collaboration avec le préfet de l’Aube, la procureure de la République et la directrice académique des services de l’Éducation nationale, pour lutter contre la violence aux abords des établissements scolaires. « La situation est critique et nécessite des mesures renforcées », a déclaré l’ancien ministre, ajoutant que « l’École doit rester un sanctuaire, un lieu d’apprentissage et d’éveil des consciences en formation. »

Mesures annoncées après le drame

Suite au drame de Nogent en Haute-Marne, Emmanuel Macron et François Bayrou ont annoncé hier des mesures fortes. Invité sur France 2, le président de la République Emmanuel Macron a pointé la responsabilité des réseaux sociaux, dont il souhaite interdire l’accès « aux moins de 15 ans » en France.

En parallèle, le Premier ministre François Bayrou a réagi hier soir sur TF1. Celui-ci a évoqué plusieurs mesures pour renforcer l’interdiction des armes blanches chez les mineurs, et s’est dit favorable à l’installation de portiques de détection d’armes à l’entrée des collèges et lycées. « Cela implique la mise en place de sanctions massives, financières, et des interdictions. La vente d’armes blanches ne sera plus autorisée », a assuré Emmanuel Macron.

Par ailleurs, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé qu’une minute de silence sera observée ce jeudi, à midi, dans tous les établissements scolaires.